Jour de pluie

Ruisselant doucement, la pluie glisse le long des vitres contre lesquelles les gouttes tombent, poussées par un léger vent. Depuis mon abri doux et chaud, je la regarde, sereine, apaisée par ce doux crépitement irrégulier.

J’aime son bruit, son chant. Ce plic ploc qui résonne différemment selon l’endroit où les gouttes choient, faisant vibrer les matériaux qui deviennent des instruments, et la nature se fait musique.

J’aime l’odeur qu’elle laisse sur son passage. Ce pétrichor souvent difficilement descriptible avec des mots, mais si caractéristique d’une ondée. Un parfum étrange et inimitable que je hume à pleins poumons à chaque fois que je le peux.

Il y a quelque chose de rassurant dans une averse. Peut-être est-ce dû au fait que la vie a commencé grâce à l’eau. Ou alors, sachant qu’elle est si précieuse par endroit, et que le réchauffement climatique va la rendre de plus en plus rare, elle acquiert ainsi une sorte de dimension sacrée. Je ne saurais dire.

Source image: Pixabay, par Mylene2401

J’apprécie ces moments où la pluie tombe. Ce sont des instants durant lesquels, sans m’en rendre compte, j’effectue une sorte de phase méditative, je ralentis, prends le temps de vivre, de me poser, de profiter pour moi, le temps de boire un thé ou un café. Cela crée une parenthèse bienvenue dans nos vies au rythme si soutenu que l’on en oublie presque parfois pourquoi l’on vit vraiment. Le temps semble s’écouler plus lentement. C’est l’occasion de respirer, de penser à soi, de lâcher prise.

J’aime la pluie. Car grâce à elle, je me réconcilie avec celle que je suis.

Pour rappel, je suis l’autrice de ce texte et donc: article L. 111-1 du code de la propriété intellectuelle (CPI) « l’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d’ordre intellectuel et moral ainsi que des attributs d’ordre patrimonial »

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